54% des constructions en France sont situées en zone d’aléa retrait-gonflement des argiles (RGA) moyen ou fort, faisant ainsi du RGA le second poste d’indemnisation pour catastrophe naturelle. Par ailleurs, l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes (en intensité et en fréquence) dans le contexte de changement climatique risque d’aggraver la sensibilité des constructions au RGA. La maîtrise du risque associé au RGA constitue donc un enjeu économique considérable, chiffré à plusieurs centaines de millions d’euros par an (voir www.notre-environnement.gouv.fr).

Les cycles de retrait-gonflement des argiles sont liés aux cycles d’humidification/sécheresse des sols, eux-mêmes régis par l’alternance des périodes de précipitations et de sécheresse qui risquent d’évoluer du fait du changement climatique. Il est donc indispensable de tenir compte de ces évolutions climatiques pour appréhender le risque de RGA dans les décennies à venir.

Le projet ADEME IRGAK (Inhibition du retrait-gonflement des argiles par fixation d’ions potassium) qui est coordonné par l’ESTP (2024-2028) a pour  objectif de développer une solution de traitement de sol à base d’eau et de sulfate de potassium dissous, qui une fois injectée dans le sol permettra d’inhiber les variations volumiques des sols argileux au cours des cycles humidification-séchage saisonniers. Différents travaux (tests en laboratoire et à échelle 1, ainsi que des simulations numériques prédictives) doivent conduire à proposer un protocole de traitement tenant compte des caractéristiques géologiques, géotechniques, météorologiques locales sera proposé.

 

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